Et l'arbitrage dans tout ça ?

Publié le par Joss

Comme après chaque intersaison, la Ligue 1 se renouvelle, trois nouvelles équipes venues découvrir les feux de l'élite, les nouveaux maillots, les nouveaux joueurs, parfois même les nouveaux entraineurs, avec son lot habituel de rumeurs abracadabrantesques.
Toutes les équipes rêvent de tenir la dragée haute au Champion de France en titre qu'est l'Olympique de Lyonnais depuis cinq saisons maintenant.
La période des transferts est maintenant terminée, le calme est de rigueur ? Pas tant que ça...

 

En effet une poignée d'irréductibles hommes en noir sème encore et toujours le trouble dans la Ligue 1.
Or peut-on vraiment leur faire porter le chapeau de la polémique ? Certainement pas et je m'explique.

 

Un règlement sévère...

 

Cela n'a échappé à personne, mais la direction nationale des arbitres a décidé de sanctionner plus sévèrement les fautes commises dans la surface. Choix évidemment intelligent quand on voit certains accrochages qui ont lieu dans les dix-huit mètres, cependant elle reste bizarrement appliquée...
Le meilleur exemple est celui qui a été le plus médiatisé reste le PSG-OM de cette saison, pas moins de trois pénalties ont été sifflés lors de ce match.
Le premier sanctionne une "faute" de Yepès, le joueur colombien qui semble être très surveillé par les arbitres. Le défenseur parisien est sanctionné pour avoir poussé un joueur marseillais dans la surface, le ralenti montre qu'il y a contact mais rien qui entrave un but.
Quelques minutes plus tard Stéphane Bré siffle un second pénalty cette fois-ci en faveur des parisiens, à nouveau le ralenti montre une totale absence de faute rien qui n'empêche pas vraiment le joueur parisien de marquer. Heureusement le troisième n'est en aucun point contestable.
Eviter les tirages de maillot semble légitime, mais sacrifier le bon déroulement du jeu au profit du nombre de buts, marqués sur pénalty de surcroit, je ne crois pas.
Mais le règlement possède d'autre bizarreries du même genre...

Il n'est pas rare lorsqu'il marque un but de voir un joueur exteriorisé sa joie, cela fait évidemment partie du spectacle. Fut un temps la mode était au petit message sous le maillot, et lors d'un but le jour n'hésitait pas à se dévétir pour montrer ce message. Maintenant il n'est plus question d'y penser :
"Un joueur doit recevoir un avertissement quand : [...] il enlève entièrement son maillot ou se recouvre la tête avec celui-ci." extrait de la Loi du jeu (document pdf).
Ce qui veut dire que ce geste est passible d'un carton jaune au même titre que s'il commettait un acte antisportif ou une grosse faute.
D'un point de vue extérieur ce geste peut paraître idiot, mais il est très certainement impulsif.
Pareil lorsqu'un joueur joue un coup franc trop rapidement, celui-ci est passible d'une sanction administrative. Bruno Cheyrou a récemment été victime de cette règle, alors qu'il avait été sanctionné quelques minutes auparavant sur une faute, le joueur avait écoppé d'un second carton jaune synonyme d'expulsion, pour ne pas avoir attendu le coup de sifflet de l'arbitre.

 

Dès arbitres sous pression...

 

Il est clair que le métier d'arbitre reste le plus difficile dans le monde du football, car qu'importe la décision prise le club ou le joueur sanctionné se sent forcément lesé.
C'est pourquoi je ne condamnerai pas les arbitres qui ne font qu'appliquer le règlement et ne sont pas aidés par les hautes instances. Pour exemple la  Coupe du Monde en Allemagne. Sepp Blatter, président de la FIFA n'a pas hésité à critiquer l'arbitrage, qui, il faut le reconnaître, n'a pas été brillant. Seulement c'est bien la FIFA qui sélectionne les arbitres lors d'un trophée mondial...

L'erreur est humaine et on nous répète que les arbitres ne sont pas des robots, pourtant lorsqu'il s'agit de sanctionner, ils semblent être considérés comme tels.
Lors de la précédente journée, l'arbitre ayant expulsé Cheyrou, a avoué avoir sanctionné le joueur car dans le cas où il ne l'aurait pas fait il encourait lui-même des sanctions.

 

Des moyens pour éviter tout ça...

 

Outre le fait d'assouplir certaine règles sévères, il ne serait pas difficile d'éviter certaines mauvaises décisions arbitrales.
Celle qui fait le plus débat reste l'utilisation ou non de la vidéo. Que dire quand un arbitre n'a pas les moyens suffisants pour accorder un but lorsqu'il n'est pas sûr que le ballon ait franchi la ligne de but. Marquer des buts est pourtant LE but, on y revient, de ce sport.
Combien de buts ont été refusés pour des positions de hors-jeu imaginaires ? Bref la vidéo à dose homéopathique faciliterait grandement le travail des arbitres.
De même que le nombre d'arbitres qui officie sur un match. Ils sont au nombre de quatre : un arbitre central, deux assistants et un quatrième arbitre remplaçant. Or en rajoutant un arbitre central et pourquoi pas deux assistants, leur travail serait facilité.

 

 

Toujours est-il que l'erreur fait partie du jeu et qu'elle permet d'améliorer certains domaines.
Cependant il serait bien que les 'hautes instances" du football s'appuyent sur les autres sports tels que le Rugby, le Handball ou le Basket dont l'arbitrage paraît plus au point. A méditer...

 

 

(Photos ASNL.net et OM.net)


 

Vous pouvez également retrouver cet article sur www.droit-au-but.com.

Publié dans Football

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